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René Richard, Les bois brûlés (L'arrêt de trappeur), c. 1960
Estimate:
CA$20,000 - CA$30,000
Starting bid:
CA$13,000
Passed
Live Auction
BYDealers – Art canadien important / Important Canadian Art
ARTIST
René Richard
Description
Techniques/Medium
Huile sur panneau / Oil on panel
Dimensions
59,7 x 74 cm / 23 ½ x 29 ⅛ in
Signatures
signée au bas à gauche; titrée sur un ruban adhésif collé au dos du panneau / signed lower left; titled on a piece of tape affixed to the verso of the panel
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Acquis directement auprès de l'artiste / Acquired directly from the artist
Bibliographie/Literature
DES GAGNIERS, Jean. René Richard : La promenade d’un paysagiste authentique, Québec, Presses de l’Université Laval, 2015.
Le tableau Les bois brûlés (L’arrêt du trappeur) restitue librement une scène de son périple dans l’Ouest canadien, dans un traitement expressif et typique des années 1960, où l’on constate une schématisation des formes humaines jusqu’à la simplification, puis une touche vibrante qui se superpose et s’entrecroise pour créer un mouvement organique. L’effet est particulièrement saisissant dans le présent tableau, animé par des couleurs opulentes et un coup de brosse assuré. Au cours d’une expédition en forêt, deux trappeurs reprennent leur souffle dans une clairière recouverte d’un manteau de neige. L’un s’affaire à ériger un campement de fortune; l’autre s’occupe d’alimenter le feu sous la marmite, tandis qu’un grand chien de traîneau monte la garde. Richard dépeint un Nord poétique et mythique qui n’est pas sans lyrisme, à la croisée de la fiction et de la réalité.
D’origine suisse, René Richard immigre au Canada en 1911. Il s’établit avec sa famille à Cold Lake, en Alberta, où il s’initie à la vie de coureur des bois et au métier de trappeur. C’est pendant un long séjour dans le Nord au début des années 1920 que le peintre autodidacte commence à dessiner les paysages et les scènes nordiques qu’il observe. Soucieux de parfaire sa formation, il s’embarque pour Paris en 1927 afin d’étudier la peinture et le dessin à l’Académie de la Grande Chaumière. Il visite les musées et fait la rencontre du paysagiste Clarence Gagnon, qui devient son mentor. Établi à Baie-Saint-Paul (Québec) au début des années 1940, Richard peint les paysages régionaux et nordiques, dont ceux de l’Ungava, région qu’il parcourt lors d’expéditions en 1948 et en 1951. Richard a droit à deux importantes rétrospectives de son vivant organisées par le Musée du Québec (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec), soit en 1967 et en 1978. Il reçoit l’Ordre du Canada en 1973 et est reçu membre de l’Académie royale des arts du Canada en 1980. Le peintre s’éteint en 1982 à l’âge de 86 ans à Baie-Saint-Paul.
—
During his epic travels, René Richard developed numerous sketches that became his log book while he produced the oils in his emblematic series Grand Nord canadien (1950-1965). Taken from this body of work, Les bois brûlés (L’arrêt du trappeur), freely renders a scene from his time in western Canada. Its expressive treatment is typical of the 1960s, in which we observe a schematization, even simplification, of the human form, with superimposed, intersecting vibrant touches that create organic movement. The effect is particularly striking in this painting, animated by luxuriant colours and confident brushstrokes. While on an expedition in the forest, two trappers pause to catch their breath in a snow-covered clearing. One sets up a makeshift camp and the other tends to the fire under the cooking pot while their big sled dog stands guard. Here, Richard depicts a poetic and mythical North with a lyricism all its own, at the intersection of fiction and reality.
René Richard was born in Switzerland and immigrated to Canada in 1911. His family settled in Cold Lake, Alberta, where he learned the ways of the coureurs des bois and trappers. During a long stay in Northern Canada in the 1920s, Richard began drawing and painting the landscapes he encountered. Eager to hone his skills, he travelled to Paris in 1927 to study painting and drawing at the Académie de La Grande Chaumière. During this time, he visited museums and met landscape artist Clarence Gagnon, who became his mentor. In the early 1940s, Richard settled in Baie-Saint-Paul, Quebec, where he continued painting regional and northern landscapes, including in Ungava, a region that he explored in 1948 and 1951. Richard enjoyed two major retrospectives of his work during his lifetime, both organized by the Musée du Québec (now the Musée national des beaux-arts du Québec), in 1967 and in 1978. He received the Order of Canada in 1973 and was made a member of the Royal Canadian Academy of Arts in 1980. Richard died in 1982 at the age of 86, in Baie-Saint-Paul.
Huile sur panneau / Oil on panel
Dimensions
59,7 x 74 cm / 23 ½ x 29 ⅛ in
Signatures
signée au bas à gauche; titrée sur un ruban adhésif collé au dos du panneau / signed lower left; titled on a piece of tape affixed to the verso of the panel
Provenances
Collection particulière / Private collection, Montréal
Acquis directement auprès de l'artiste / Acquired directly from the artist
Bibliographie/Literature
DES GAGNIERS, Jean. René Richard : La promenade d’un paysagiste authentique, Québec, Presses de l’Université Laval, 2015.
Le tableau Les bois brûlés (L’arrêt du trappeur) restitue librement une scène de son périple dans l’Ouest canadien, dans un traitement expressif et typique des années 1960, où l’on constate une schématisation des formes humaines jusqu’à la simplification, puis une touche vibrante qui se superpose et s’entrecroise pour créer un mouvement organique. L’effet est particulièrement saisissant dans le présent tableau, animé par des couleurs opulentes et un coup de brosse assuré. Au cours d’une expédition en forêt, deux trappeurs reprennent leur souffle dans une clairière recouverte d’un manteau de neige. L’un s’affaire à ériger un campement de fortune; l’autre s’occupe d’alimenter le feu sous la marmite, tandis qu’un grand chien de traîneau monte la garde. Richard dépeint un Nord poétique et mythique qui n’est pas sans lyrisme, à la croisée de la fiction et de la réalité.
D’origine suisse, René Richard immigre au Canada en 1911. Il s’établit avec sa famille à Cold Lake, en Alberta, où il s’initie à la vie de coureur des bois et au métier de trappeur. C’est pendant un long séjour dans le Nord au début des années 1920 que le peintre autodidacte commence à dessiner les paysages et les scènes nordiques qu’il observe. Soucieux de parfaire sa formation, il s’embarque pour Paris en 1927 afin d’étudier la peinture et le dessin à l’Académie de la Grande Chaumière. Il visite les musées et fait la rencontre du paysagiste Clarence Gagnon, qui devient son mentor. Établi à Baie-Saint-Paul (Québec) au début des années 1940, Richard peint les paysages régionaux et nordiques, dont ceux de l’Ungava, région qu’il parcourt lors d’expéditions en 1948 et en 1951. Richard a droit à deux importantes rétrospectives de son vivant organisées par le Musée du Québec (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec), soit en 1967 et en 1978. Il reçoit l’Ordre du Canada en 1973 et est reçu membre de l’Académie royale des arts du Canada en 1980. Le peintre s’éteint en 1982 à l’âge de 86 ans à Baie-Saint-Paul.
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During his epic travels, René Richard developed numerous sketches that became his log book while he produced the oils in his emblematic series Grand Nord canadien (1950-1965). Taken from this body of work, Les bois brûlés (L’arrêt du trappeur), freely renders a scene from his time in western Canada. Its expressive treatment is typical of the 1960s, in which we observe a schematization, even simplification, of the human form, with superimposed, intersecting vibrant touches that create organic movement. The effect is particularly striking in this painting, animated by luxuriant colours and confident brushstrokes. While on an expedition in the forest, two trappers pause to catch their breath in a snow-covered clearing. One sets up a makeshift camp and the other tends to the fire under the cooking pot while their big sled dog stands guard. Here, Richard depicts a poetic and mythical North with a lyricism all its own, at the intersection of fiction and reality.
René Richard was born in Switzerland and immigrated to Canada in 1911. His family settled in Cold Lake, Alberta, where he learned the ways of the coureurs des bois and trappers. During a long stay in Northern Canada in the 1920s, Richard began drawing and painting the landscapes he encountered. Eager to hone his skills, he travelled to Paris in 1927 to study painting and drawing at the Académie de La Grande Chaumière. During this time, he visited museums and met landscape artist Clarence Gagnon, who became his mentor. In the early 1940s, Richard settled in Baie-Saint-Paul, Quebec, where he continued painting regional and northern landscapes, including in Ungava, a region that he explored in 1948 and 1951. Richard enjoyed two major retrospectives of his work during his lifetime, both organized by the Musée du Québec (now the Musée national des beaux-arts du Québec), in 1967 and in 1978. He received the Order of Canada in 1973 and was made a member of the Royal Canadian Academy of Arts in 1980. Richard died in 1982 at the age of 86, in Baie-Saint-Paul.